Clôturer les dernières
prises de notes, remercier les professeurs et déjà dire au revoir à certains
amis de classe… Je n’arrive pas à accepter cette réalité. Le dernier mois a
filé à toute vitesse ! Madre mía,
je n’ai même pas commencé ma valise ! J’ai l’impression que le lendemain,
j’embarquerai encore ma farde et mon plumier pour les premières heures de
classe. On nous remet un très beau bulletin, les professeurs nous complimentent
pour notre progrès, nous encouragent, certains nous serrent la main comme des
professionnels et d’autres même nous embrassent. Après être rentrée à la maison
et avoir mangé et je « commence » ma valise (c’est-à-dire plus ou
moins ranger le désordre de ma chambre et faire pleins d’autres choses beaucoup
moins urgentes). Je vais m’asseoir dans le salon. Il fait bon sous la petite couverture
avec mon frère d’uncôté et ma sœur de l’autre. J’e m’endors là comme un petit
chat pour ma dernière sieste espagnole pendant que Marta me caresse les
cheveux. Dire qu’il y a un mois et demi, je ne connaissais pas ces personnes…
A 6 heures, j’enfile ma
veste pour rejoindre les autres au parc du quartier. On a organisé une petite
surprise pour l’anniversaire de Loïc. Ces rues qui, dans le passé, nous étaient
étrangères, ce soir-là nous appartiennent. On complète notre drapeau des
dernières signatures. Ils ont donné à Loïc un gros album rempli de photos de
notre séjour. En une seule soirée, je crois que je n’ai jamais embrassé et
serré dans les bras tellement de belles personnes. On se promet de se revoir,
coût que coûte.
En rentrant pour le
souper, je suis un peu nerveuse à l’idée de ma valise vide qui m’attend. Enfin,
je m’y mets courageusement. Je prends une bonne pause pour le souper. Le papa a
fait des sushis maison spécialement pour moi parce qu’il sait à quel point j’en
ai raffolé la dernière fois. Comme elle l’a toujours été, c’est une table
pleine de rires et d’affection. Javier m’offre un grand montage photo qui va
très vite trouver sa place sur un mur de ma chambre en Belgique ! Je leur
dis que mille mots et mille paquets ne pourraient jamais les remercier pour
leur générosité en leur offrant un petit cadeau et une bouteille de vin. Tout
le monde est très ému mais aussi fatigué. Ils vont se coucher pendant que moi
je force les derniers éléments dans ma valise. Je ne trouve pas le sommeil.
Comme si le fait de retarder le moment où je m’endors retardera l’arrivée du
matin où je devrai partir.
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